dimanche 7 octobre 2007

La peinture fait résonner l'idée

Paris-Berlin, par Internet


La Fernsehturm de Berlin


En juillet, vous vous en souvenez peut-être, j'avais interviewé Bill, un peintre américain, à la terrasse d'un café parisien.




Vous savez aussi peut-être que pour moi, ce blog est une sorte d'adaptation des lignes artistiques qui m'influencent le plus : le jeu des hasards et des correspondances, de Baudelaire à Sophie Calle, en passant par Edgar Allan Poe ou encore Paul Auster.





Or, Bill, ma deuxième "victime" interviewée pour les besoins de ce blog, m'a fait une belle surprise en matière de jeu de correspondances.





Fasciné par ce cliché de la photographe américaine Evelyn Hornstein pour le "New York Times" (qui, il faut le souligner, est véritablement troublante), il en a fait une toile que je trouve particulièrement vivante.






La photo d'Evelyn Hornstein pour le "New York Times" du 16 août 2007






L'interprétation de Bill




La photo d'Evelyn Hornstein représente des ouvriers du port de Mombasa, au Kenya, qui pelletent du blé en provenance du Texas, déchargé de la cale d'un cargo américain.





Voilà ce qu'en dit Bill :


"The imagery is so powerful and speaks to the exploitation and contradictions of this historical time. The angular geometry of the upper world looking down on the forgotten people in the dust, grit and futility of the lower world--the cargo hold. Dante meets Kubrick in Noah's abandoned ark."



Traduction :


"L'impact de cette image est extrêmement puissant et souligne l'exploitation et les contradictions de notre temps. La géométrie angulaire du monde supérieur surplombant les être oubliés dans la poussière, le sable et la futilité du monde inférieur : la cale du cargo. Dante rencontre Kubrick dans l'Arche de Noé abandonnée".



Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi, si belle que soit la photo originale, la peinture de Bill fait encore bien plus résonner l'idée...


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